Perspectives | 2S 2025

Synthèse

Le premier semestre 2025 a été marqué par une forte volatilité des marchés, alimentée par l’incertitude politique accrue et les tensions géopolitiques. L’« indice de la peur » a atteint son troisième plus haut niveau historique. Au cours de cette période, les actions européennes et celles des marchés émergents ont nettement surperformé leurs homologues américaines, surtout exprimées en monnaies locales. Parallèlement, les rendements obligataires à long terme ont augmenté en raison des inquiétudes concernant les déficits budgétaires, en particulier aux États-Unis.

L’incertitude persistante et la multiplication des barrières commerciales devraient freiner sensiblement la croissance, tandis que l’inflation devrait se modérer lentement à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, les banques centrales devraient conserver une attitude prudente, ce qui laisse penser que les réductions de taux ne reprendront probablement pas avant septembre.

Parmi les principaux risques figurent une éventuelle escalade du conflit au Moyen‑Orient, malgré le calme relatif observé à la suite du bombardement des infrastructures nucléaires iraniennes par l’armée de l’air américaine. S’y ajoutent la résurgence de pressions inflationnistes dues à la perturbation de l’approvisionnement pétrolier, par exemple via la fermeture du détroit d’Ormuz, et des escalades tarifaires, qui pourraient déclencher des récessions dans les principales économies.

 

 

Perspectives économiques

La croissance mondiale prévue entre 2,3% à 2,9% restera inférieure aux moyennes d’avant la pandémie.

La modération de la croissance est généralisée, avec des ralentissements notables aux États-Unis et en Chine.

Les barrières commerciales et les droits de douane élevés et persistants pèsent lourdement sur la croissance mondiale.

L‘inflation devrait continuer à se modérer au niveau mondial, bien qu’à un rythme plus lent.

Les banques centrales devraient maintenir une position prudente.

La Réserve fédérale américaine pourrait maintenir ses taux à un niveau stable pendant une bonne partie de l’année 2025.

Les dépenses destinées à soutenir l’économie entraîneront une augmentation des déficits budgétaires et des niveaux d’endettement.

 

Principaux risques

Des politiques monétaires et fiscales divergentes et changeant rapidement, peuvent resserrer les conditions financières et déstabiliser les marchés.

Les conflits et les sanctions pourraient perturber le commerce, l’approvisionnement en énergie et les flux d’investissement.

L‘augmentation de la dette publique et des déséquilibres budgétaires peut limiter la flexibilité politique et augmenter les primes de risque souverain.

De nouvelles pressions inflationnistes pourraient faire échouer les plans d’assouplissement monétaire, prolonger les cycles de resserrement et augmenter les coûts d’emprunt.

De nouvelles augmentations ou ré-augmentations des tarifs douaniers pourraient déclencher des récessions dans les principales économies et détériorer la croissance mondiale.

 

Convictions d’investissement

Légère surpondération du crédit, en particulier dans les secteurs à haut rendement et de qualité.

L‘accent est mis sur les obligations souveraines intermédiaires, car la courbe de rendement devrait rester pentue en raison des déficits budgétaires et des primes de risque (« sweet spot »).

L‘or reste une protection contre les surprises inflationnistes et, surtout, contre les risques géopolitiques.

Les moyennes capitalisations offrent encore des possibilités d’expansion des valorisations et de croissance des bénéfices, ce qui en fait un complément intéressant aux grandes capitalisations.

Les actions américaines à grande capitalisation, en particulier dans les secteurs de la technologie et de la croissance, bénéficiant de l’IA et de l’innovation, devraient donc être privilégiées au sein de l’allocation en actions.

Les vents contraires des devises et les décotes relatives par rapport au dollar américain soutiennent les actions des marchés émergents. Une légère surpondération est justifiée.

En Europe, les mesures de relance budgétaire dans les domaines de la défense et des infrastructures pourraient compenser certains des vents contraires causés par les perturbations commerciales.

 

Table des matières

  • PERSPECTIVES DU SECOND SEMESTRE 2025 : RÉSUMÉ
  • BILAN DU 1ER SEMESTRE 2025 : FAITS MARQUANTS
  • PERSPECTIVES POUR LE SECOND SEMESTRE 2025
  • LES CONVICTIONS D’INVESTISSEMENT
  • ALLOCATION D’ACTIFS

Télécharger les Perspectives 2ème Semestre 2025

 

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